Voici le tract diffusé par la CFE-CGC Renault suite à une réunion de partage entre direction et syndicat organisée à la demande des syndicats le lundi 25 mai 2020.

Paris, le 25 mai 2020.

Depuis plusieurs jours notre entreprise fait l’objet de toutes les attentions de la part des médias. Les dernières rumeurs concernant le site de Maubeuge ajoutent de la sidération au contexte.

Nous ne pouvons que comprendre et nous associer à la stupéfaction des salariés concernés par ces annonces, à l’effet redoutablement anxiogène.

« L’entreprise est malade et on se dirige vers des décisions sans concertation ».

Voilà la situation dans laquelle nous nous trouvons. Malheureusement, contrairement à ce que nous avons vécu lors de la restructuration de 2013, il ne s’agirait pas de négocier des contreparties au travers d’un éventuel accord.

À ce stade, les annonces de cette fin de semaine seraient des décisions unilatérales de l’employeur. La CFE-CGC ne peut que fortement regretter de ne pas avoir été associée au diagnostic des situations économiques des sites de Renault, et ce malgré nos sollicitations dès le mois de Février.

Ce mois-ci, dès la parution des premiers articles de presse, nous avons obtenu un rendez-vous avec la Direction Générale afin de partager la situation mondiale de l’entreprise et lui faire part de nos remarques et interrogations. Compte tenu de l’importance des sujets, nous avons exigé la présence de notre Fédération à cette rencontre.

La localisation de l’industrie en France étant au coeur des réflexions, Renault se doit d’être leader à ce sujet : la réputation de sa responsabilité sociétale et environnementale en dépend !

Alors qu’un plan de soutien à l’automobile voit le jour et que l’entreprise attend la caution de l’État pour des prêts bancaires, pour la CFE-CGC, le volet social doit être prioritaire : l’emploi en France doit être préservé.


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